Un des principes de base du mouvement des scouts et guides de France aujourd'hui est le suivant : l'éducation des jeunes par les jeunes. Dans les faits, le principe se vérifie à bien des niveaux.
Dans un premier temps, les Chefs scouts (au sens large : chefs louveteaux, chefs scouts, chefs pionniers) sont théoriquement tous des "d'jeuns". Logiquement, les chefs louveteaux sont ceux qui ont le plus grand écart d'âge avec les enfants, puisque ceux-ci sont les moins agés (ils ont de 8 à 11 ans). Puis viennent les chefs scouts (dont je fais personnellement partie). Les scouts ayant de 11 à 14 ans, j'ai 9 ans de différence d'âge avec mes plus jeunes scouts. L'écart se rétrécit ensuite pour les chefs pionniers : si je décide l'an prochain de devenir chef rouge, j'aurais alors au maximum seulement 6-7 ans de différence avec mes pios (qui ont de 14 ans à 17 ans).
Une maigre différence d'âge est sans aucun doute un avantage pédagogique. Ai-je oublié quelle était ma façon de penser à l'âge de 14 ans ? Certainement pas. Aurais-je alors oublié quelles étaient à l'époque mes rêves, mes préoccupation, mes forces et mes faiblesses ? Je ne crois pas. En bref, qui peut mieux comprendre ce qui se passe dans la tête d'un jeune qu'un autre jeune ? Tout le monde pense avoir beaucoup appris de ses grands frères et grandes soeurs, ou de ses grands cousins. Le schéma est le même. Sauf que je ne suis pas le frère de mes scouts. Je suis leur chef. Ce qui me permet, lorsqu'il le faut, d'imposer mon autorité sans équivoque (ou au moins d'essayer). Le chef scout a, avec ses scouts, une relation qui oscille entre celle qu'un père peut avoir avec son fils, et entre celle qu'un grand frère peut avoir avec son petit frère. En prenant finalement les avantages des deux catégories. De là à dire que le chef scout est le pédagogue parfait, il n'y a qu'un pas. Que je ne ferais pas aujourd'hui.
Il ne faut pas oublier qu'un des buts de l'entreprise est l'éducation des jeunes. L'éducation scoute. Il s'agit de transmettre les valeurs qui sont celles du mouvement : l'esprit d'équipe, le sens de l'effort, le dépassement de soi même, le respect de l'autorité, l'épanouissement personnel, la vie en communauté fermée. Apprendre à vivre avec des moyens simples procurés par la nature (et donc distinguer l'utile du superflu), le travail en équipe sous la forme de projets sur un plus ou moins long terme, et la liste n'est pas exhaustive. On arrive au moment où vous pouvez légitimement me demander comment un chef scout croit pouvoir enseigner tout cela. La réponse est simple : le chef scout n'invente au final pas grand chose, il ne fait que transmettre ce qu'il a appris aux scouts lorsqu'il était plus jeune. Et cela il n'a pas pu l'oublier, d'une part parce que ce que l'on apprend aux scouts on ne l'oublie jamais, et d'autre part parce que le chef scout était scout il y a vraiment peu de temps. Je vais même vous faire une confidence : transmettre ce que l'on a appris est extrêmement enrichissant, et c'est super agréable (oui Richard, même si c'est bénévole). Peut être même encore plus parce que c'est bénévole.
Enfin, l'éducation des jeunes par les jeunes trouve aussi à s'appliquer au sein des équipes de jeunes : sixaines chez les louveteaux, patrouilles chez les scouts etc... Des équipes de 6 jeunes. Dans l'équipe, les plus agés, les plus expérimentés donc, tiennent un rôle de responsable auprès des plus jeunes. Censés les dirigés, ils apprennent les joies et les peines du leadership. Pendant le camp sont organisés des conseils de patrouilles dans lesquels les scouts discutent par équipe chaque jour des problèmes et des satisfactions qu'ils retirent de la vie en groupe. Puis les pilotes se regroupent, accompagnés d'un ou de plusieurs chefs, pour faire un conseil de pilotes où seront discutés les problèmes de chaque patrouille, sous l'égide d'un chef. Il est donc visible que le mécanisme à un double effet vertueux : les plus jeunes de l'équipe profitent de l'expérience de leurs chefs d'équipent, qui eux mêmes apprenent ainsi à s'occuper des plus jeunes, à gérer leur vie de patrouille, à diriger les autres, à déléguer des taches pour réaliser une mission, etc... Tout cela grâce à l'aide de leurs chefs auprès desquels ils peuvent trouver de bons conseils, et la solution à leurs problèmes. Pour mieux grandir.
Dans un premier temps, les Chefs scouts (au sens large : chefs louveteaux, chefs scouts, chefs pionniers) sont théoriquement tous des "d'jeuns". Logiquement, les chefs louveteaux sont ceux qui ont le plus grand écart d'âge avec les enfants, puisque ceux-ci sont les moins agés (ils ont de 8 à 11 ans). Puis viennent les chefs scouts (dont je fais personnellement partie). Les scouts ayant de 11 à 14 ans, j'ai 9 ans de différence d'âge avec mes plus jeunes scouts. L'écart se rétrécit ensuite pour les chefs pionniers : si je décide l'an prochain de devenir chef rouge, j'aurais alors au maximum seulement 6-7 ans de différence avec mes pios (qui ont de 14 ans à 17 ans).
Une maigre différence d'âge est sans aucun doute un avantage pédagogique. Ai-je oublié quelle était ma façon de penser à l'âge de 14 ans ? Certainement pas. Aurais-je alors oublié quelles étaient à l'époque mes rêves, mes préoccupation, mes forces et mes faiblesses ? Je ne crois pas. En bref, qui peut mieux comprendre ce qui se passe dans la tête d'un jeune qu'un autre jeune ? Tout le monde pense avoir beaucoup appris de ses grands frères et grandes soeurs, ou de ses grands cousins. Le schéma est le même. Sauf que je ne suis pas le frère de mes scouts. Je suis leur chef. Ce qui me permet, lorsqu'il le faut, d'imposer mon autorité sans équivoque (ou au moins d'essayer). Le chef scout a, avec ses scouts, une relation qui oscille entre celle qu'un père peut avoir avec son fils, et entre celle qu'un grand frère peut avoir avec son petit frère. En prenant finalement les avantages des deux catégories. De là à dire que le chef scout est le pédagogue parfait, il n'y a qu'un pas. Que je ne ferais pas aujourd'hui.
Il ne faut pas oublier qu'un des buts de l'entreprise est l'éducation des jeunes. L'éducation scoute. Il s'agit de transmettre les valeurs qui sont celles du mouvement : l'esprit d'équipe, le sens de l'effort, le dépassement de soi même, le respect de l'autorité, l'épanouissement personnel, la vie en communauté fermée. Apprendre à vivre avec des moyens simples procurés par la nature (et donc distinguer l'utile du superflu), le travail en équipe sous la forme de projets sur un plus ou moins long terme, et la liste n'est pas exhaustive. On arrive au moment où vous pouvez légitimement me demander comment un chef scout croit pouvoir enseigner tout cela. La réponse est simple : le chef scout n'invente au final pas grand chose, il ne fait que transmettre ce qu'il a appris aux scouts lorsqu'il était plus jeune. Et cela il n'a pas pu l'oublier, d'une part parce que ce que l'on apprend aux scouts on ne l'oublie jamais, et d'autre part parce que le chef scout était scout il y a vraiment peu de temps. Je vais même vous faire une confidence : transmettre ce que l'on a appris est extrêmement enrichissant, et c'est super agréable (oui Richard, même si c'est bénévole). Peut être même encore plus parce que c'est bénévole.
Enfin, l'éducation des jeunes par les jeunes trouve aussi à s'appliquer au sein des équipes de jeunes : sixaines chez les louveteaux, patrouilles chez les scouts etc... Des équipes de 6 jeunes. Dans l'équipe, les plus agés, les plus expérimentés donc, tiennent un rôle de responsable auprès des plus jeunes. Censés les dirigés, ils apprennent les joies et les peines du leadership. Pendant le camp sont organisés des conseils de patrouilles dans lesquels les scouts discutent par équipe chaque jour des problèmes et des satisfactions qu'ils retirent de la vie en groupe. Puis les pilotes se regroupent, accompagnés d'un ou de plusieurs chefs, pour faire un conseil de pilotes où seront discutés les problèmes de chaque patrouille, sous l'égide d'un chef. Il est donc visible que le mécanisme à un double effet vertueux : les plus jeunes de l'équipe profitent de l'expérience de leurs chefs d'équipent, qui eux mêmes apprenent ainsi à s'occuper des plus jeunes, à gérer leur vie de patrouille, à diriger les autres, à déléguer des taches pour réaliser une mission, etc... Tout cela grâce à l'aide de leurs chefs auprès desquels ils peuvent trouver de bons conseils, et la solution à leurs problèmes. Pour mieux grandir.
BRAVO, VIVE LES SCOUTS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerRespect de l'autorité ? Valeur étrange non?
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